Pourquoi investir dans des entreprises à impact ? Comment faire et quelles entreprises choisir ? On vous explique tout dans cet article !
Vous pensez qu’argent et écologie sont incompatibles ? Depuis une dizaine d’années, la notion d’Impact Investing gagne en popularité. Il est aujourd’hui de plus en plus facile d’investir en combinant rentabilité financière et impact social et/ou environnemental. Mais c’est quoi exactement l’Impact Investing ? Comment investir de manière responsable ?
Le terme apparaît pour la première fois en 2007, dans les pays anglo-saxons pour se développer de manière exponentielle en France depuis ces dix dernières années.
Finance verte, épargne responsable, Investissement Socialement Responsable ; de plus en plus de termes gravitent autour de cette notion d’investissement à impact. Pourtant de petites différences existent entre chaque notion.
Selon le Global Impact Investing Network (GIIN), l’Impact Investing, aussi appelé “investissement d’impact” concerne les placements effectués dans des entreprises, des organisations ou des fonds, avec l’idée de générer un impact social et environnemental positif, en plus d’avoir un rendement financier.
Qui sont les investisseur·ses dans ce secteur ? On retrouve pas mal de fondations et de particuliers avec des fonds conséquents, mais aussi les États et certaines entreprises. Les fonds sont alors gérés par des gestionnaires de fonds spécialisés, publics ou privés, des banques, des conseillers financiers ou encore des institutions publiques d’aide au développement durable. Tout l’enjeu est d’allier maximisation de l’impact social et/ou environnemental et rentabilité financière.
Les mentalités sont en train de changer, et cela se ressent jusqu’à la législation française puisque l’impact Investing se développe fortement depuis 2014 grâce à la loi statuant sur l’Économie Sociale et Solidaire (ESS).
Mais alors, quelle est la différence entre les investissements d’impact et l’Investissement Socialement Responsable (ISR) ? Les deux ont pour objectif de financer des entreprises conscientes des enjeux environnementaux actuels. Pourtant, l’ISR opte surtout pour des placements sur des marchés cotés. Toutes les entreprises peuvent à priori en bénéficier.
L’ISR a pour objectif premier de mettre en avant la transparence des sociétés. C’est d’ailleurs une démarche qui est soutenue par le Ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance comme en atteste le label ISR créé en 2016. Cette appellation intègre des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (les célèbres critères ESG) à la gestion financière de ses fonds.
La différence majeure avec l’Impact Investing se situe dans le retour sur investissement (le fameux ROI) attendu de la part de l’investisseur·se. Il est important d’avoir une certaine performance monétaire, sans oublier l’impact social et environnemental. C’est pour cela que les investissements à impact sont parfois considérés comme moins performants que ceux de l’ISR car ce qui prévaut avant tout c’est l’impact social.
Par conséquent, l’Impact Investing, à deux projets d’investissement égaux, va choisir celui qui est le plus favorable à l’environnement, quitte à avoir une rentabilité financière moindre. L’ISR, en revanche, entre deux investissements à performances financières égales, va prendre celui qui sera le plus favorable pour la société et l’environnement.
Donc pour l’ISR, la performance passe avant tout, en prenant en compte la contrainte de l’impact sociétal, tandis que pour l’Impact Investing, c’est l’impact qui passe en premier, sans oublier la contrainte de la performance.
Pour faire le choix de l’attribution d’un financement ISR, on se base surtout sur les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, qui sont les critères non-financiers de référence.
L’ISR concerne seulement les entreprises avec un impact positif sur l’environnement, qui jouent la carte de la transparence. L’impact social ou environnemental des placements peut se mesurer grâce à des indices différents et discutés en amont. Ainsi on peut vérifier :
Il faut pouvoir prouver que l’investissement qui a été fait a servi à provoquer un impact positif de la part de l’entreprise.
On peut dire que l’Investissement Socialement Responsable est la première étape vers une finance toujours plus verte et durable. C’est grâce aux placements responsables que de nombreuses entreprises engagées ont pu voir le jour. Et c’est d’autant plus flagrant depuis la nouvelle loi française PACTE votée en 2019. C’est de là que des notions comme “entreprise à mission” et “raison d’être” de l’entreprise ont émergé.
En soi, ça change quoi de faire des investissements responsables et à impact ? Aujourd’hui, en 2021, les entreprises à mission sont de plus en plus nombreuses et les valeurs engagées deviennent un véritable levier d’adhésion.
Avec l’Impact Investing, les investisseur·ses sont conscient·es que les risques de rendement financiers peuvent être moindres que pour d’autres entreprises. Cela fait partie intégrante des placements engagés, puisque l’impact social et/ou environnemental prime avant tout.
Néanmoins, selon le GIIN, en 2017, 90 % des investissements à impact ont dépassé les attentes grâce à des rendements très attractifs.
La prise de conscience des enjeux écologiques rend ce marché exponentiel. Les rendements risquent bien d’augmenter encore, et les entreprises qui ne se soucient guère des questions environnementales ou sociales risquent rapidement de prendre du retard. Sans critères ESG, sans politique de développement durable, ou de responsabilité sociétale des entreprises (RSE), les investisseur·ses peuvent se détourner rapidement de ces sociétés. Comme on l’expliquait, la RSE peut influencer l’image de l’entreprise.
Avec l’investissement à impact, l’argent investi a de réels retentissements pour les questions environnementales et/ou sociales.
La Fondation Case distingue 2 approches dans l’Impact Investing :
Les investissements à impact se tournent donc majoritairement vers des secteurs de la transition écologique : les énergies renouvelables, l’agriculture, la santé ou l’éducation.
Ainsi, lorsque l’on investit dans des actions cotées en Bourse, cela ne fait que modifier la propriété des entreprises existantes, de manière marginale. Cela n’apporte pas de nouveaux fonds et ne confère aucune influence sur la société. En revanche, la création de nouveaux actifs grâce à l’Impact Investing, peut avoir plus de répercussions en créant de nouveaux emplois, par exemple.
Dans tous les cas, les investissements à impact vont nécessairement avoir des incidences positives, car l’entreprise doit jouer le jeu de la transparence et de l’amélioration continue pour les toucher.
L’Impact Investing doit continuer sa croissance exponentielle pour répondre aux enjeux environnementaux actuels, et de demain. Ses bienfaits sont nombreux, et c’est pour cela qu’il faut continuer à l’encourager.
Ainsi, les bienfaits de ces financements verts de l’Impact Investing sont nombreux :
En France, il n’existe aucune loi qui oblige une entreprise à avoir une activité à impact positif. Ces démarches sont souvent volontaires et le fruit d’individus. Renforcer l’Impact Investing permet la mise en avant des entreprises positives qui relèvent les défis contemporains.
Selon le GIIN, le marché de l’impact investing en 2019 est estimé à 502 milliards de dollars mondialement, avec une croissance extraordinairement rapide. Effectivement, le marché des investissements durables croît chaque année de façon exponentielle : en 2014, les fonds associés représentaient 10,6 milliards de dollars. 2 ans après, cela dépasse les 100 milliards.
C’est un marché d’avenir car il répond à des problématiques actuelles, tout en ayant des rendements financiers souvent plus élevés que les attentes. De même, l’investissement à impact est de plus en plus encouragé. Les exigences actuelles par rapport à la RSE des entreprises sont de plus en plus importantes dans la politique de l’entreprise, et dans les valeurs de l’investisseur·se.
Mais alors, qui sont les acteurs de l’Impact Investing en France ? Il y a de nombreux acteurs sur le marché, chacun possédant sa propre spécificité :
Les particuliers peuvent également placer leur épargne de manière durable avec des financements verts, comme nous le verrons par la suite.
En Amérique, l’investissement à impact a vu le jour après le krach boursier de 2007. Là-bas, ce sont principalement 3 types d’acteurs qui investissent :
Contrairement à la France, ils ne passent pas par des gestions spécialisées ou des banques pour investir leur capital. Ils placent une part de cette dernière directement dans les entreprises à impact. Mais aux États-Unis, l’engagement écologique dans la finance représente une infime partie des investisseur·ses.
Pourtant, en 2010, suite à la crise boursière, certaines entreprises dans l’état du Maryland bénéficient du statut juridique de “Benefit Corporation”. Cela permet de mettre en avant l’objectif social de l’entreprise. C’est de ça que s’inspire la loi française PACTE de 2019.
Vous connaissez le crowdfunding ? Ici c’est un peu le même objectif, sauf que l’argent récolté va servir à financer uniquement des projets à impact social et environnemental. Sur la quinzaine de plateformes participatives français, on retrouve de plus en plus de projets d’Économie Sociale et Solidaire (ESS) qui plaisent aux investisseur·ses français·es.
Comment avoir un impact positif sur l’humanité et la planète, tout en faisant croître son portefeuille ? Voici quelques outils pour vous lancer :
Si vous êtes concerné·es par les questions économiques et sociales actuelles, alors il est normal de vouloir rendre ses financements plus responsables.
Voici quelques domaines qui connaissent une forte part d’investissements verts, avec des marchés en croissance.
Les Civic Tech sont principalement des entreprises, des associations ou des ONG qui utilisent la technologie pour engager chacun·e à agir. Le but est de mobiliser la société civile au service de l’intérêt général.
Il est assez facile d’investir dans la Civic Tech, puisqu’en France, même s’il existe des services publics, on assure la promotion des nouvelles technologies au service de la démocratie grâce à la DINSIC (Département Interministriel du Numérique et du Système d’Information et de Communication de l’État).
Les chiffres sont positifs avec un bon rendement, preuve d’un marché prometteur.
L’impact social des Civic Tech peut parfois être moindre à cause de l’influence des pouvoirs publics. Pour optimiser cela, il peut être nécessaire d’adapter ces technologies aux codes des collectivités. De même, l’usage de la technologie peut être un frein à la portée du message puisque tout le monde n’y a pas accès de manière équitable.
Selon l’ADEME (Agence Nationale de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), l’économie circulaire est un “système économique d’échange et de production qui vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer notre impact sur l’environnement”. C’est une économie qui s’oppose au modèle classique, linéaire. On retrouve plusieurs entreprises de l’économie sociale et solidaire très connues aujourd’hui comme BackMarket, ou encore Blablacar.
De nombreux secteurs d’activités peuvent être concernés par l’économie circulaire. Cela crée de nombreuses opportunités sur ce marché : le recyclage de déchets, la volonté de contrer l’obsolescence programmée, l’envie de se tourner vers une économie de partage.
L’économie circulaire apporte de vraies réponses au défi des ressources limitées et investir là-dedans apporte un impact environnemental significatif.
Dans le contexte actuel, c’est aujourd’hui un secteur qui est quelque peu impacté par la crise. Cela est notamment dû à de nombreuses disparitions de postes, essentiellement dans les associations. Pourtant, les alternatives proposées par ces structures sont nécessaires pour répondre aux enjeux environnementaux. L’inconvénient principal réside donc les parts de marché qui sont moindres.
La Foodtech c’est l’alliance entre l'alimentation, la restauration et les nouvelles technologies. Ces dernières permettent d’optimiser certains points comme l’organisation, la gestion des aliments, grâce à des entreprises comme Phenix ou encore Too Good to Go. Tout l’enjeu est d’aider à réduire au maximum le gâchis des aliments, des matières premières et proposer une alimentation saine au plus grand nombre.
C’est un marché en plein essor puisque les prises de conscience environnementales concernent en grande partie notre alimentation. L’impact sociétal peut être très important, à condition qu’il soit bien réalisé.
Les Foodtech qui portent sur les fermes urbaines, par exemple, ne doivent pas affaiblir le modèle de l’agriculture traditionnelle. Il faut faire attention à ce que ces solutions ne viennent pas écraser l’agriculture “en pleine terre” mais deviennent des alternatives à une agriculture locale, dans des endroits où les terres sont rares.
Et quand on est un·e citoyen·ne qui n’a pas des milliers d’euros sur son compte, comment agir pour la transition écologique avec son argent ? Plusieurs possibilités s’offrent à vous pour avoir une épargne plus responsable :
Plusieurs robots-conseillers vous permettent de faire des placements sur les marchés financiers via des assurances vie. En termes de robo-advisors français, on retrouve Mon petit placement, Nalo ou encore Cashbee. Les trois ont différentes spécificités, mais l’idée globale reste la même : vous aider à investir dans des fonds à impact. Vous pouvez choisir d’avoir des portefeuilles responsables à 100 %, ou bien y dédier seulement une partie.
Si vous souhaitez investir directement dans une entreprise publique, vous pouvez le faire via des “brokers” classiques. Les plus connus sont, à ce jour, Interactive Brokers et Trading 212.
Le premier, Interactive Brokers, donne une note de votre portefeuille, ce qui permet d’avoir un indicateur de son impact. C’est notamment une des plateformes les plus transparentes, et la moins chère pour acheter des actions et des obligations.
Le deuxième, Trading 212, est gratuit et très simple d’utilisation. Elle peut notamment être automatisée afin d’investir automatiquement des sommes dans certaines entreprises selon un pourcentage défini en amont.
Si vous êtes frileux·se à l’idée d’investir votre épargne dans des actions, le crowdfunding à impact peut être une alternative très intéressante. Ces plateformes au financement participatif, comme Miimosa, Lita ou Lendopolis, mettent en avant des projets plus locaux, où les investissements sont parfois un peu plus risqués.
Sur Miimosa, les projets s’articulent souvent autour du maraîchage, de la viticulture, de l’apiculture, des énergies renouvelables, l’élevage, la brasserie. On peut soutenir les projets de 2 manières :
Ici, le rendement financier n’est pas la première motivation car il est bien moindre. C’est l’impact direct de son argent qui intéresse.
Lendopolis, filiale du groupe La Poste, se base sur le même schéma de financement participatif. Néanmoins, les projets mis en avant concernent les énergies renouvelables en France. Ici, on peut investir grâce à des obligations, des obligations convertibles, des minibons ou encore des actions non-cotées. La plateforme privilégie les “riverains” du projet pour avoir un soutien financier local.
Toutes ces initiatives sont la preuve qu’aujourd’hui l’épargne peut être responsable. L’Impact Investing va sans aucun doute continuer à croître de manière exponentielle au vu du contexte actuel et des prises de conscience écologique qui en découlent.
Pourquoi investir dans des entreprises à impact ? Comment faire et quelles entreprises choisir ? On vous explique tout dans cet article !
Vous pensez qu’argent et écologie sont incompatibles ? Depuis une dizaine d’années, la notion d’Impact Investing gagne en popularité. Il est aujourd’hui de plus en plus facile d’investir en combinant rentabilité financière et impact social et/ou environnemental. Mais c’est quoi exactement l’Impact Investing ? Comment investir de manière responsable ?
Le terme apparaît pour la première fois en 2007, dans les pays anglo-saxons pour se développer de manière exponentielle en France depuis ces dix dernières années.
Finance verte, épargne responsable, Investissement Socialement Responsable ; de plus en plus de termes gravitent autour de cette notion d’investissement à impact. Pourtant de petites différences existent entre chaque notion.
Selon le Global Impact Investing Network (GIIN), l’Impact Investing, aussi appelé “investissement d’impact” concerne les placements effectués dans des entreprises, des organisations ou des fonds, avec l’idée de générer un impact social et environnemental positif, en plus d’avoir un rendement financier.
Qui sont les investisseur·ses dans ce secteur ? On retrouve pas mal de fondations et de particuliers avec des fonds conséquents, mais aussi les États et certaines entreprises. Les fonds sont alors gérés par des gestionnaires de fonds spécialisés, publics ou privés, des banques, des conseillers financiers ou encore des institutions publiques d’aide au développement durable. Tout l’enjeu est d’allier maximisation de l’impact social et/ou environnemental et rentabilité financière.
Les mentalités sont en train de changer, et cela se ressent jusqu’à la législation française puisque l’impact Investing se développe fortement depuis 2014 grâce à la loi statuant sur l’Économie Sociale et Solidaire (ESS).
Mais alors, quelle est la différence entre les investissements d’impact et l’Investissement Socialement Responsable (ISR) ? Les deux ont pour objectif de financer des entreprises conscientes des enjeux environnementaux actuels. Pourtant, l’ISR opte surtout pour des placements sur des marchés cotés. Toutes les entreprises peuvent à priori en bénéficier.
L’ISR a pour objectif premier de mettre en avant la transparence des sociétés. C’est d’ailleurs une démarche qui est soutenue par le Ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance comme en atteste le label ISR créé en 2016. Cette appellation intègre des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (les célèbres critères ESG) à la gestion financière de ses fonds.
La différence majeure avec l’Impact Investing se situe dans le retour sur investissement (le fameux ROI) attendu de la part de l’investisseur·se. Il est important d’avoir une certaine performance monétaire, sans oublier l’impact social et environnemental. C’est pour cela que les investissements à impact sont parfois considérés comme moins performants que ceux de l’ISR car ce qui prévaut avant tout c’est l’impact social.
Par conséquent, l’Impact Investing, à deux projets d’investissement égaux, va choisir celui qui est le plus favorable à l’environnement, quitte à avoir une rentabilité financière moindre. L’ISR, en revanche, entre deux investissements à performances financières égales, va prendre celui qui sera le plus favorable pour la société et l’environnement.
Donc pour l’ISR, la performance passe avant tout, en prenant en compte la contrainte de l’impact sociétal, tandis que pour l’Impact Investing, c’est l’impact qui passe en premier, sans oublier la contrainte de la performance.
Pour faire le choix de l’attribution d’un financement ISR, on se base surtout sur les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, qui sont les critères non-financiers de référence.
L’ISR concerne seulement les entreprises avec un impact positif sur l’environnement, qui jouent la carte de la transparence. L’impact social ou environnemental des placements peut se mesurer grâce à des indices différents et discutés en amont. Ainsi on peut vérifier :
Il faut pouvoir prouver que l’investissement qui a été fait a servi à provoquer un impact positif de la part de l’entreprise.
On peut dire que l’Investissement Socialement Responsable est la première étape vers une finance toujours plus verte et durable. C’est grâce aux placements responsables que de nombreuses entreprises engagées ont pu voir le jour. Et c’est d’autant plus flagrant depuis la nouvelle loi française PACTE votée en 2019. C’est de là que des notions comme “entreprise à mission” et “raison d’être” de l’entreprise ont émergé.
En soi, ça change quoi de faire des investissements responsables et à impact ? Aujourd’hui, en 2021, les entreprises à mission sont de plus en plus nombreuses et les valeurs engagées deviennent un véritable levier d’adhésion.
Avec l’Impact Investing, les investisseur·ses sont conscient·es que les risques de rendement financiers peuvent être moindres que pour d’autres entreprises. Cela fait partie intégrante des placements engagés, puisque l’impact social et/ou environnemental prime avant tout.
Néanmoins, selon le GIIN, en 2017, 90 % des investissements à impact ont dépassé les attentes grâce à des rendements très attractifs.
La prise de conscience des enjeux écologiques rend ce marché exponentiel. Les rendements risquent bien d’augmenter encore, et les entreprises qui ne se soucient guère des questions environnementales ou sociales risquent rapidement de prendre du retard. Sans critères ESG, sans politique de développement durable, ou de responsabilité sociétale des entreprises (RSE), les investisseur·ses peuvent se détourner rapidement de ces sociétés. Comme on l’expliquait, la RSE peut influencer l’image de l’entreprise.
Avec l’investissement à impact, l’argent investi a de réels retentissements pour les questions environnementales et/ou sociales.
La Fondation Case distingue 2 approches dans l’Impact Investing :
Les investissements à impact se tournent donc majoritairement vers des secteurs de la transition écologique : les énergies renouvelables, l’agriculture, la santé ou l’éducation.
Ainsi, lorsque l’on investit dans des actions cotées en Bourse, cela ne fait que modifier la propriété des entreprises existantes, de manière marginale. Cela n’apporte pas de nouveaux fonds et ne confère aucune influence sur la société. En revanche, la création de nouveaux actifs grâce à l’Impact Investing, peut avoir plus de répercussions en créant de nouveaux emplois, par exemple.
Dans tous les cas, les investissements à impact vont nécessairement avoir des incidences positives, car l’entreprise doit jouer le jeu de la transparence et de l’amélioration continue pour les toucher.
L’Impact Investing doit continuer sa croissance exponentielle pour répondre aux enjeux environnementaux actuels, et de demain. Ses bienfaits sont nombreux, et c’est pour cela qu’il faut continuer à l’encourager.
Ainsi, les bienfaits de ces financements verts de l’Impact Investing sont nombreux :
En France, il n’existe aucune loi qui oblige une entreprise à avoir une activité à impact positif. Ces démarches sont souvent volontaires et le fruit d’individus. Renforcer l’Impact Investing permet la mise en avant des entreprises positives qui relèvent les défis contemporains.
Selon le GIIN, le marché de l’impact investing en 2019 est estimé à 502 milliards de dollars mondialement, avec une croissance extraordinairement rapide. Effectivement, le marché des investissements durables croît chaque année de façon exponentielle : en 2014, les fonds associés représentaient 10,6 milliards de dollars. 2 ans après, cela dépasse les 100 milliards.
C’est un marché d’avenir car il répond à des problématiques actuelles, tout en ayant des rendements financiers souvent plus élevés que les attentes. De même, l’investissement à impact est de plus en plus encouragé. Les exigences actuelles par rapport à la RSE des entreprises sont de plus en plus importantes dans la politique de l’entreprise, et dans les valeurs de l’investisseur·se.
Mais alors, qui sont les acteurs de l’Impact Investing en France ? Il y a de nombreux acteurs sur le marché, chacun possédant sa propre spécificité :
Les particuliers peuvent également placer leur épargne de manière durable avec des financements verts, comme nous le verrons par la suite.
En Amérique, l’investissement à impact a vu le jour après le krach boursier de 2007. Là-bas, ce sont principalement 3 types d’acteurs qui investissent :
Contrairement à la France, ils ne passent pas par des gestions spécialisées ou des banques pour investir leur capital. Ils placent une part de cette dernière directement dans les entreprises à impact. Mais aux États-Unis, l’engagement écologique dans la finance représente une infime partie des investisseur·ses.
Pourtant, en 2010, suite à la crise boursière, certaines entreprises dans l’état du Maryland bénéficient du statut juridique de “Benefit Corporation”. Cela permet de mettre en avant l’objectif social de l’entreprise. C’est de ça que s’inspire la loi française PACTE de 2019.
Vous connaissez le crowdfunding ? Ici c’est un peu le même objectif, sauf que l’argent récolté va servir à financer uniquement des projets à impact social et environnemental. Sur la quinzaine de plateformes participatives français, on retrouve de plus en plus de projets d’Économie Sociale et Solidaire (ESS) qui plaisent aux investisseur·ses français·es.
Comment avoir un impact positif sur l’humanité et la planète, tout en faisant croître son portefeuille ? Voici quelques outils pour vous lancer :
Si vous êtes concerné·es par les questions économiques et sociales actuelles, alors il est normal de vouloir rendre ses financements plus responsables.
Voici quelques domaines qui connaissent une forte part d’investissements verts, avec des marchés en croissance.
Les Civic Tech sont principalement des entreprises, des associations ou des ONG qui utilisent la technologie pour engager chacun·e à agir. Le but est de mobiliser la société civile au service de l’intérêt général.
Il est assez facile d’investir dans la Civic Tech, puisqu’en France, même s’il existe des services publics, on assure la promotion des nouvelles technologies au service de la démocratie grâce à la DINSIC (Département Interministriel du Numérique et du Système d’Information et de Communication de l’État).
Les chiffres sont positifs avec un bon rendement, preuve d’un marché prometteur.
L’impact social des Civic Tech peut parfois être moindre à cause de l’influence des pouvoirs publics. Pour optimiser cela, il peut être nécessaire d’adapter ces technologies aux codes des collectivités. De même, l’usage de la technologie peut être un frein à la portée du message puisque tout le monde n’y a pas accès de manière équitable.
Selon l’ADEME (Agence Nationale de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), l’économie circulaire est un “système économique d’échange et de production qui vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer notre impact sur l’environnement”. C’est une économie qui s’oppose au modèle classique, linéaire. On retrouve plusieurs entreprises de l’économie sociale et solidaire très connues aujourd’hui comme BackMarket, ou encore Blablacar.
De nombreux secteurs d’activités peuvent être concernés par l’économie circulaire. Cela crée de nombreuses opportunités sur ce marché : le recyclage de déchets, la volonté de contrer l’obsolescence programmée, l’envie de se tourner vers une économie de partage.
L’économie circulaire apporte de vraies réponses au défi des ressources limitées et investir là-dedans apporte un impact environnemental significatif.
Dans le contexte actuel, c’est aujourd’hui un secteur qui est quelque peu impacté par la crise. Cela est notamment dû à de nombreuses disparitions de postes, essentiellement dans les associations. Pourtant, les alternatives proposées par ces structures sont nécessaires pour répondre aux enjeux environnementaux. L’inconvénient principal réside donc les parts de marché qui sont moindres.
La Foodtech c’est l’alliance entre l'alimentation, la restauration et les nouvelles technologies. Ces dernières permettent d’optimiser certains points comme l’organisation, la gestion des aliments, grâce à des entreprises comme Phenix ou encore Too Good to Go. Tout l’enjeu est d’aider à réduire au maximum le gâchis des aliments, des matières premières et proposer une alimentation saine au plus grand nombre.
C’est un marché en plein essor puisque les prises de conscience environnementales concernent en grande partie notre alimentation. L’impact sociétal peut être très important, à condition qu’il soit bien réalisé.
Les Foodtech qui portent sur les fermes urbaines, par exemple, ne doivent pas affaiblir le modèle de l’agriculture traditionnelle. Il faut faire attention à ce que ces solutions ne viennent pas écraser l’agriculture “en pleine terre” mais deviennent des alternatives à une agriculture locale, dans des endroits où les terres sont rares.
Et quand on est un·e citoyen·ne qui n’a pas des milliers d’euros sur son compte, comment agir pour la transition écologique avec son argent ? Plusieurs possibilités s’offrent à vous pour avoir une épargne plus responsable :
Plusieurs robots-conseillers vous permettent de faire des placements sur les marchés financiers via des assurances vie. En termes de robo-advisors français, on retrouve Mon petit placement, Nalo ou encore Cashbee. Les trois ont différentes spécificités, mais l’idée globale reste la même : vous aider à investir dans des fonds à impact. Vous pouvez choisir d’avoir des portefeuilles responsables à 100 %, ou bien y dédier seulement une partie.
Si vous souhaitez investir directement dans une entreprise publique, vous pouvez le faire via des “brokers” classiques. Les plus connus sont, à ce jour, Interactive Brokers et Trading 212.
Le premier, Interactive Brokers, donne une note de votre portefeuille, ce qui permet d’avoir un indicateur de son impact. C’est notamment une des plateformes les plus transparentes, et la moins chère pour acheter des actions et des obligations.
Le deuxième, Trading 212, est gratuit et très simple d’utilisation. Elle peut notamment être automatisée afin d’investir automatiquement des sommes dans certaines entreprises selon un pourcentage défini en amont.
Si vous êtes frileux·se à l’idée d’investir votre épargne dans des actions, le crowdfunding à impact peut être une alternative très intéressante. Ces plateformes au financement participatif, comme Miimosa, Lita ou Lendopolis, mettent en avant des projets plus locaux, où les investissements sont parfois un peu plus risqués.
Sur Miimosa, les projets s’articulent souvent autour du maraîchage, de la viticulture, de l’apiculture, des énergies renouvelables, l’élevage, la brasserie. On peut soutenir les projets de 2 manières :
Ici, le rendement financier n’est pas la première motivation car il est bien moindre. C’est l’impact direct de son argent qui intéresse.
Lendopolis, filiale du groupe La Poste, se base sur le même schéma de financement participatif. Néanmoins, les projets mis en avant concernent les énergies renouvelables en France. Ici, on peut investir grâce à des obligations, des obligations convertibles, des minibons ou encore des actions non-cotées. La plateforme privilégie les “riverains” du projet pour avoir un soutien financier local.
Toutes ces initiatives sont la preuve qu’aujourd’hui l’épargne peut être responsable. L’Impact Investing va sans aucun doute continuer à croître de manière exponentielle au vu du contexte actuel et des prises de conscience écologique qui en découlent.
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