Les Français émettent 396 kg CO2e pour les fêtes de Noël. Des alternatives plus écoresponsables permettent de réduire son empreinte carbone. Faut-il s’inspirer du Noël “canadien” ?
Paris – 28 décembre 21 - Étude de Greenly sur l’impact carbone de Noël
À l’occasion des fêtes de fin d'années, les équipes de data scientists de Greenly ont passé en revue la littérature scientifique disponible pour mesurer l'empreinte carbone des fêtes de Noël en France. Ils ont ensuite enrichi ces données de leur analyse en identifiant les principales émissions émises et ont proposé des conseils pour un Noël bas carbone.
En analysant les données disponibles sur les habitudes des Français lors des fêtes de Noël, Greenly évalue l’empreinte carbone moyenne d’un foyer à 396 kgCO2e (foyer moyen français : 2,2 personnes, étude INSEE, 2020). Tandis que l’empreinte carbone moyenne d’un Français sur un an est de 9,7 tCO2e, Noël pèse à lui-seul 1,9 % des émissions totales annuelles. À titre de comparaison, c’est 14 fois plus émissif qu’une soirée dite "classique."
L’étude révèle, sans surprise, que la principale émission concerne les cadeaux (58,9%), suivi du repas (23,5%), des déplacements (11,9%) et les décorations, sapin compris (5,7%).
En prenant en compte l’ensemble du cycle de vie des produits achetés (fabrication, transport, usage, etc.), les cadeaux pèsent à eux seuls 250 kgCO2e, soit plus de la moitié des émissions pour cet événement. Avec un budget moyen de 250 € pour ce poste de dépense, les Français offrent en moyenne 6 cadeaux. Les produits high-tech représentent ⅓ des émissions sur les cadeaux que les francais offrent.
Pour un budget moyen de 130 € par foyer pour le repas de Noël, l’étude estime son impact à 100 kgCO2e par ménage. Cette empreinte est la 2ᵉ plus élevée, et pour cause, les produits les plus consommés sont issus de l’élevage (foie gras, fruits de mer, saumon, dinde, etc).
L’étude estime que chaque foyer émet en moyenne 49 kg de CO2-équivalent à Noël. Cette valeur est une moyenne entre les Français qui se déplacent, et ceux qui restent chez eux. L’utilisation de la voiture individuelle pour rejoindre sa famille est le principal poste d’émissions considéré ici.
L’achat et la fin de vie d’un sapin représentent l’émission la plus importante, puisqu’il pèse en moyenne à lui-seul 66,2% des émissions.
Les émissions liées à l’achat de cadeaux à un enfant de moins de 11 ans, sur un échantillon de 850 familles françaises, sont évaluées en moyenne à 61 kgCO2e pour 6,5 cadeaux. L’étude constate, avec étonnement, que la part du high-tech dans ces émissions est bien plus grande que pour la moyenne des Français.
En analysant des scénarios plausibles des fêtes de Noël, l’étude met ainsi en évidence l’importante différence entre le scénario dit “moyen”, équivalent au scénario actuel et le bas carbone. Il est ainsi possible de réduire jusqu’à 82% ses émissions en suivant quelques recommandations.
Pour passer les fêtes de Noël, tout en étant écoresponsable, Greenly propose quelques conseils simples.
Le calcul de l’empreinte carbone associée à chaque poste d’émissions est calculé en multipliant des données physiques et monétaires par des facteurs d’émissions exprimés en kg CO2-équivalent par euro dépensé dans chaque catégorie de consommation, ou le cas échéant en kg CO2-équivalent par quantité consommée.
Les données sur les dépenses des ménages ont été compilées à partir de différentes études menées par des instituts de sondage et des plateformes de vente (étude Cofidis-Rakuten, étude Ebay, étude Deloitte)
Les émissions associées à ce poste de dépenses sont calculées en considérant les 5 familles de cadeaux les plus offerts en France selon l’étude Dealabs. Les dépenses moyennes dans chaque famille sont évaluées de sorte à ce que le total soit en cohérence avec l’étude Ebay. Ces montants sont ensuite multipliés par des facteurs d’émissions monétaires compilés par Greenly, majoritairement issus de la Base Carbone ADEME.
Toujours à partir de cette même étude Ebay, nous partons d’un budget cadeau par enfant concerné de 185 euros. A partir d’un sondage sur les types de cadeaux dont les familles concernées envisagent l’achat en 2020 (étude LSA-conso), d’une estimation du prix moyen de chaque type de cadeau à partir de recherches sur le site de FNAC France et d’une estimation sur le nombre de cadeaux achetés par type de cadeaux, nous avons pu en déduire des dépenses projetées pour chaque catégorie décrite, avant d’associer à chacune un facteur d’émission pertinent (base ADEME et Ecoinvent).
Les émissions liées au repas de Noël ont été calculées en multipliant le budget moyen dédié (étude Cofidis-Rakuten) par un facteur d’émissions monétaire en kg CO2-équivalent par euro dépensé.
Ce facteur d’émissions est une moyenne des facteurs obtenus pour les 5 aliments les plus consommés lors de chaque étape du repas (entrée, plat, dessert). Ces ratios sont calculés en divisant les émissions par kg de produit (source : Agribalyse) par un prix estimé à partir des données publiées par FranceAgriMer à travers son Réseau de Nouvelles des Marchés.
En l’absence de données pertinentes d’organismes extérieurs sur ce poste, des données internes à Greenly concernant les déplacements de français à différents types d’évènements ont été compilées pour aboutir à une estimation.
Toujours à partir du budget alloué aux sapins et décorations dans étude Deloitte (catégorie “Socialise”) et d’une estimation de la part de guirlandes et boules de Noël dans le total des achats annuels, nous en avons déduit les dépenses totales liées à la décoration, avant d’attribuer à chaque sous-catégorie des facteurs monétaires différents (issus de la base ADEME) pour en déduire les émissions du poste.
Le Noël Canadien a été considéré comme une réduction simple du nombre de cadeaux total offert par personne de 6 à 1 seul. Les émissions moyennes d’un cadeau, calculées précédemment, ont été utilisées pour en déduire la réduction totale. Nous n’avons pas considéré qu’une hausse du prix de chaque cadeau était induite par la mise en place d’un Noël Canadien.
Le replantage d’un arbre a été considéré comme une absence d’envoi, de transports puis de stockage de ce même arbre en déchetterie, et donc comme une annulation des émissions qui y sont liées (quantifiées dans le Base ADEME)
La diminution des émissions liées au fait de réutiliser les mêmes guirlandes et boules sur plusieurs années a été calculée comme un amortissement des émissions à l’achat de 20 euros de budget sur ces postes. Le total de réduction en pourcentage est calculé par rapport au total de dépenses effectuées chaque année sur le poste “Sapin et décorations”.
Le covoiturage est considéré, lorsqu’il induit une augmentation du nombre de passagers de 50% par voiture, comme ayant pour conséquence d’utiliser 50% moins de voiture pour effectuer un même trajet. Pas d’effet rebonds induits par le fait de faire une distance totale plus importante pour récupérer chaque passager du covoiturage n’a été considéré ici.
🌱 Disclaimer : l’idée de cette étude n’est pas de culpabiliser nos lecteurs, mais de soulever la question pour avoir une idée plus précise des principaux pôles d’émissions, et d’imaginer comment nous pourrions mieux agir à cette période de l’année !
Les Français émettent 396 kg CO2e pour les fêtes de Noël. Des alternatives plus écoresponsables permettent de réduire son empreinte carbone. Faut-il s’inspirer du Noël “canadien” ?
Paris – 28 décembre 21 - Étude de Greenly sur l’impact carbone de Noël
À l’occasion des fêtes de fin d'années, les équipes de data scientists de Greenly ont passé en revue la littérature scientifique disponible pour mesurer l'empreinte carbone des fêtes de Noël en France. Ils ont ensuite enrichi ces données de leur analyse en identifiant les principales émissions émises et ont proposé des conseils pour un Noël bas carbone.
En analysant les données disponibles sur les habitudes des Français lors des fêtes de Noël, Greenly évalue l’empreinte carbone moyenne d’un foyer à 396 kgCO2e (foyer moyen français : 2,2 personnes, étude INSEE, 2020). Tandis que l’empreinte carbone moyenne d’un Français sur un an est de 9,7 tCO2e, Noël pèse à lui-seul 1,9 % des émissions totales annuelles. À titre de comparaison, c’est 14 fois plus émissif qu’une soirée dite "classique."
L’étude révèle, sans surprise, que la principale émission concerne les cadeaux (58,9%), suivi du repas (23,5%), des déplacements (11,9%) et les décorations, sapin compris (5,7%).
En prenant en compte l’ensemble du cycle de vie des produits achetés (fabrication, transport, usage, etc.), les cadeaux pèsent à eux seuls 250 kgCO2e, soit plus de la moitié des émissions pour cet événement. Avec un budget moyen de 250 € pour ce poste de dépense, les Français offrent en moyenne 6 cadeaux. Les produits high-tech représentent ⅓ des émissions sur les cadeaux que les francais offrent.
Pour un budget moyen de 130 € par foyer pour le repas de Noël, l’étude estime son impact à 100 kgCO2e par ménage. Cette empreinte est la 2ᵉ plus élevée, et pour cause, les produits les plus consommés sont issus de l’élevage (foie gras, fruits de mer, saumon, dinde, etc).
L’étude estime que chaque foyer émet en moyenne 49 kg de CO2-équivalent à Noël. Cette valeur est une moyenne entre les Français qui se déplacent, et ceux qui restent chez eux. L’utilisation de la voiture individuelle pour rejoindre sa famille est le principal poste d’émissions considéré ici.
L’achat et la fin de vie d’un sapin représentent l’émission la plus importante, puisqu’il pèse en moyenne à lui-seul 66,2% des émissions.
Les émissions liées à l’achat de cadeaux à un enfant de moins de 11 ans, sur un échantillon de 850 familles françaises, sont évaluées en moyenne à 61 kgCO2e pour 6,5 cadeaux. L’étude constate, avec étonnement, que la part du high-tech dans ces émissions est bien plus grande que pour la moyenne des Français.
En analysant des scénarios plausibles des fêtes de Noël, l’étude met ainsi en évidence l’importante différence entre le scénario dit “moyen”, équivalent au scénario actuel et le bas carbone. Il est ainsi possible de réduire jusqu’à 82% ses émissions en suivant quelques recommandations.
Pour passer les fêtes de Noël, tout en étant écoresponsable, Greenly propose quelques conseils simples.
Le calcul de l’empreinte carbone associée à chaque poste d’émissions est calculé en multipliant des données physiques et monétaires par des facteurs d’émissions exprimés en kg CO2-équivalent par euro dépensé dans chaque catégorie de consommation, ou le cas échéant en kg CO2-équivalent par quantité consommée.
Les données sur les dépenses des ménages ont été compilées à partir de différentes études menées par des instituts de sondage et des plateformes de vente (étude Cofidis-Rakuten, étude Ebay, étude Deloitte)
Les émissions associées à ce poste de dépenses sont calculées en considérant les 5 familles de cadeaux les plus offerts en France selon l’étude Dealabs. Les dépenses moyennes dans chaque famille sont évaluées de sorte à ce que le total soit en cohérence avec l’étude Ebay. Ces montants sont ensuite multipliés par des facteurs d’émissions monétaires compilés par Greenly, majoritairement issus de la Base Carbone ADEME.
Toujours à partir de cette même étude Ebay, nous partons d’un budget cadeau par enfant concerné de 185 euros. A partir d’un sondage sur les types de cadeaux dont les familles concernées envisagent l’achat en 2020 (étude LSA-conso), d’une estimation du prix moyen de chaque type de cadeau à partir de recherches sur le site de FNAC France et d’une estimation sur le nombre de cadeaux achetés par type de cadeaux, nous avons pu en déduire des dépenses projetées pour chaque catégorie décrite, avant d’associer à chacune un facteur d’émission pertinent (base ADEME et Ecoinvent).
Les émissions liées au repas de Noël ont été calculées en multipliant le budget moyen dédié (étude Cofidis-Rakuten) par un facteur d’émissions monétaire en kg CO2-équivalent par euro dépensé.
Ce facteur d’émissions est une moyenne des facteurs obtenus pour les 5 aliments les plus consommés lors de chaque étape du repas (entrée, plat, dessert). Ces ratios sont calculés en divisant les émissions par kg de produit (source : Agribalyse) par un prix estimé à partir des données publiées par FranceAgriMer à travers son Réseau de Nouvelles des Marchés.
En l’absence de données pertinentes d’organismes extérieurs sur ce poste, des données internes à Greenly concernant les déplacements de français à différents types d’évènements ont été compilées pour aboutir à une estimation.
Toujours à partir du budget alloué aux sapins et décorations dans étude Deloitte (catégorie “Socialise”) et d’une estimation de la part de guirlandes et boules de Noël dans le total des achats annuels, nous en avons déduit les dépenses totales liées à la décoration, avant d’attribuer à chaque sous-catégorie des facteurs monétaires différents (issus de la base ADEME) pour en déduire les émissions du poste.
Le Noël Canadien a été considéré comme une réduction simple du nombre de cadeaux total offert par personne de 6 à 1 seul. Les émissions moyennes d’un cadeau, calculées précédemment, ont été utilisées pour en déduire la réduction totale. Nous n’avons pas considéré qu’une hausse du prix de chaque cadeau était induite par la mise en place d’un Noël Canadien.
Le replantage d’un arbre a été considéré comme une absence d’envoi, de transports puis de stockage de ce même arbre en déchetterie, et donc comme une annulation des émissions qui y sont liées (quantifiées dans le Base ADEME)
La diminution des émissions liées au fait de réutiliser les mêmes guirlandes et boules sur plusieurs années a été calculée comme un amortissement des émissions à l’achat de 20 euros de budget sur ces postes. Le total de réduction en pourcentage est calculé par rapport au total de dépenses effectuées chaque année sur le poste “Sapin et décorations”.
Le covoiturage est considéré, lorsqu’il induit une augmentation du nombre de passagers de 50% par voiture, comme ayant pour conséquence d’utiliser 50% moins de voiture pour effectuer un même trajet. Pas d’effet rebonds induits par le fait de faire une distance totale plus importante pour récupérer chaque passager du covoiturage n’a été considéré ici.
🌱 Disclaimer : l’idée de cette étude n’est pas de culpabiliser nos lecteurs, mais de soulever la question pour avoir une idée plus précise des principaux pôles d’émissions, et d’imaginer comment nous pourrions mieux agir à cette période de l’année !
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