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À l'heure où le réchauffement climatique fait de plus en plus parler de lui, pays, citoyens et entreprises commencent à mettre en œuvre des mesures de réduction de nos émissions de gaz à effet de serre (GES).
L'objectif ? Atteindre la neutralité carbone en Europe à l'horizon 2050.
👉 De quoi s'agit-il exactement ? Comment atteindre cet objectif particulièrement ambitieux ? On vous explique tout dans cet article.
Également appelée « net zéro » ou « zéro émission nette », la neutralité carbone constitue - selon le GIEC et l'Accord de Paris - une condition sine qua non pour limiter le réchauffement climatique.
Pour mieux comprendre de quoi il retourne, le Parlement Européen définit la neutralité carbone comme étant un « équilibre entre les émissions carbone et l'absorption du carbone de l'atmosphère par les puits de carbone ».
Autrement dit, limiter le changement climatique implique de ne pas émettre plus de GES dans l'atmosphère que les puits de carbone naturels (les sols, les forêts et les océans) peuvent en absorber.
Contrairement à ce que le terme "neutralité carbone" laisse penser, il ne s'agit pas uniquement d'agir sur les émissions de CO2.
Signé en 1997 et entré en vigueur en 2005, le Protocole de Kyoto a identifié les six principaux gaz à effet de serre à l'origine du réchauffement climatique :
Pour faciliter la compréhension de tous, l'ensemble de ces gaz est converti en tonne équivalent CO2 (tCO2eq) - le carbone servant ainsi de référence. Ainsi, une tonne de méthane équivaut à 30 tCO2eq, par exemple.
Chacune de nos actions émet des gaz à effet de serre. Ceci n'est pas nécessairement un problème en soi.
En revanche, suite à la révolution industrielle puis l'émergence de la société de consommation, l'usage immodéré des combustibles fossiles (gaz naturel, pétrole et charbon) a provoqué une concentration record de ces gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Le réchauffement climatique actuel est en la principale conséquence.
Constatant les dégâts, les pays, les entreprises et les citoyens - autant victimes que contributeurs au réchauffement climatique - ont tout intérêt à contribuer à l'atteinte de la neutralité carbone.
Adopté le 12 décembre 2015 durant la COP21 à Paris et entré en vigueur le 4 novembre 2016, l'Accord de Paris est le premier accord climatique ayant ambitionné d'atteindre la neutralité carbone à l'échelle mondiale.
L'article 4 indique : « les Parties cherchent (...) à parvenir à un équilibre entre les émissions anthropiques par les sources et les absorptions anthropiques par les puits de gaz à effet de serre au cours de la deuxième moitié du siècle. »
Pour rappel, l'Accord de Paris définit un cadre pour le soutien financier, technique et le renforcement des capacités en vue de lutter contre le dérèglement climatique. Son objectif consiste à limiter le réchauffement à + 2 °C - idéalement + 1,5 °C - par rapport aux niveaux préindustriels, et ce, d'ici la fin du siècle. Or, cet objectif demeurera inatteignable sans l'atteinte de la neutralité carbone.
Afin de viser la neutralité carbone en 2050, la Commission européenne a dévoilé son plan « Pacte vert pour l'Europe » applicable à tous les pays membres de l'UE (Union européenne).
Il comporte deux objectifs :
L'objectif européen a rapidement été adopté par la France l'ayant même placé au cœur de sa Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC). Adoptée en 2015 et révisée en 2019, la SNBC est une feuille de route visant à atteindre la neutralité carbone en 2050, tout en soutenant la réduction de l'empreinte carbone de l'ensemble des citoyens français.
Plusieurs axes d'amélioration sont ainsi envisagés :
Réduire directement nos émissions à la source constitue la première étape pour limiter la concentration de CO2 dans l'atmosphère, ainsi que le réchauffement climatique.
Pour y parvenir, il est essentiel de mettre en place une transition écologique et énergétique au sein de son entreprise et, plus largement, au sein de son pays.
👉 La réalisation d'un bilan carbone est indispensable pour cibler les sources de pollution, quantifier les émissions annuellement émises, puis élaborer une stratégie de réduction.
D'autant que cette analyse constitue une obligation pour :
La réduction des émissions cible différents domaines : la consommation d'électricité, le transport, la fabrication des produits, les déchets, la rénovation des logements ou encore la consommation durable.
Aperçu de l'interface de Greenly pour mesurer et suivre ses émissions
La seconde étape consiste à augmenter la capacité de stockage de notre environnement. Chaque année, les puits de carbone naturels séquestrent entre 9,5 et 11 gigatonnes (Gt) de CO2. Des chiffres colossaux, mais insuffisants : en 2021, les émissions mondiales ont atteint 37,8 Gt. [Parlement Européen]
👉 Les capacités de la nature ne sont plus suffisantes pour compenser les émissions toujours plus conséquentes issues de nos activités.
En vue d'augmenter notre potentiel de stockage, il convient donc de restaurer et de protéger les puits de carbone naturels, voire de créer des puits de carbone artificiels (en capturant et en stockant les émissions avant qu'elles n'atteignent l'atmosphère).
Les arbres, par exemple, séquestrent du carbone tout au long de leur vie. En cas de feux de forêt cependant, ils rejettent l'ensemble ce CO2 stocké dans l'atmosphère.
Aperçu d'un plan d'actions proposés par l'interface de Greenly pour réduire ses émissions
Le système de contribution carbone (ou compensation carbone) a vu le jour suite au Protocole de Kyoto. Son objectif est d'accompagner les pays signataires de ce dernier dans la réduction d'au moins 5 % des six principaux gaz à effet de serre.
Les projets à émissions négatives sont nombreux et variés : reforestation et reboisement, protection et réhabilitation de zones humides, séquestration du carbone par les sols, régulation des déchets, développement des transports respectueux de l'environnement ou des énergies renouvelables...
Le financement de tels projets s'effectue via l'échange de crédits carbone (un crédit équivaut à une tonne de CO2) sur deux marchés :
⚠️ Attention : le recours à la compensation carbone (aussi appelée "contribution carbone") ne doit en aucun cas constituer une excuse ou un droit à polluer. Pour être efficace dans la lutte contre le réchauffement climatique, la compensation carbone doit venir en complément d'une stratégie de réduction de nos émissions. Elle doit exclusivement servir à "compenser" les émissions résiduelles - celles que l'on ne peut véritablement pas éviter. Faute de quoi, le recours aux puits de carbone s'avèrera totalement inutile.
Selon un rapport de l'ONG Carbon Disclosure Project de 2017, 100 entreprises émettent 70 % des émissions mondiales de carbone. Pourtant, certaines structures n'hésitent pas à s'emparer du concept de neutralité carbone dans leur communication marketing, sans pour autant réduire leur impact environnemental.
Bien qu'il soit possible de contribuer à la neutralité carbone, aucune entreprise n'est en mesure de revendiquer un bilan carbone nul.
Il existe plusieurs raisons à cela :
👉 Depuis le 1er janvier 2023 et dans le cadre de la loi Climat et Résilience, il est interdit d'affirmer dans une publicité qu'un produit ou qu'un service est "neutre en carbone" sans fournir le bilan carbone de ladite marchandise.
Les experts du GIEC l'affirment : il est impossible de limiter le réchauffement climatique à + 2 °C d'ici la fin du siècle, sans atteindre la neutralité carbone. Chacun d'entre nous doit donc se mobiliser pour réduire son empreinte carbone et contribuer à cet objectif commun.
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