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Pourquoi intégrer les parties prenantes dans sa RSE ?

Pourquoi le dialogue avec les parties prenantes est-il indispensable dans une stratégie RSE ? Avec quels outils ? Greenly vous livre quelques conseils pour une stratégie RSE efficace.
Entreprise
2024-01-02T00:00:00.000Z
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Personnes prenant des notes autour d'une table

Quand on s’engage dans une démarche RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises), il est primordial de faire le point avec ses parties prenantes pour connaître leurs attentes, les objectifs à mettre en place et la direction à prendre pour les atteindre. 

Une démarche responsable qui soit réellement respectueuse de l’environnement, de l’éthique des travailleurs et travailleuses et de leur santé passe avant tout par le dialogue et la co-construction. C’est grâce à ça que l’entreprise évite de faire du greenwashing et met en place des actions avec un réel impact.

Intégrer les parties prenantes dans sa stratégie RSE permet de créer une forte valeur ajoutée, de trouver des solutions en concertation et de proposer des produits ou des services réellement adaptés aux besoins de chacun·e.

En mettant au cœur de votre réflexion vos parties prenantes, vous aurez une vision à 360° sur votre stratégie RSE, mais surtout une démarche qui soit sincère et robuste dans la durée.

Qui sont les parties prenantes à intégrer à sa démarche RSE ? Pourquoi instaurer un dialogue avec elles ? Quelles actions mettre en place pour travailler en collaboration ? Voici quelques pistes de réflexion pour vous aider à co-construire une politique RSE efficace.

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Parties prenantes et rse

Qui sont les parties prenantes de la RSE ?

Partie prenante, définition 

Aussi appelés stakeholders en anglais, les parties prenantes sont des acteurs essentiels de la vie d’une entreprise. Ce sont toutes les personnes, morales ou physiques, qui participent de près ou de loin à sa vie économique. 

Elles servent à faire contrepoids à la gouvernance de l’entreprise et peuvent influencer certaines décisions, d’où l’importance de bien connaître leurs attentes et leur niveau de satisfaction.

Les parties prenantes peuvent être internes à l’entreprise ou bien externes. Dans les deux cas, elles ont des intérêts dans les activités et sont touchées de près ou de loin par l’existence de l’entreprise.

Des parties prenantes internes au coeur de la stratégie RSE

Les parties prenantes internes à la démarche RSE sont toutes les personnes qui travaillent en relation directe avec l’entreprise.

Elles peuvent être : 

  • les dirigeant·es ; 
  • les salarié·es ; 
  • les actionnaires ; 
  • les syndicats. 

Co-construire une stratégie RSE avec vos parties prenantes internes vous permet de créer un réel engagement de la part de vos collaborateurs et de mener à bien cette politique responsable. En plus d’améliorer leur bien-être au travail, vous augmenterez de fait leur productivité.

Pour donner envie à vos collaborateurs de s’engager au quotidien, rien de plus simple. Grâce à l’application de Greenly, avec un défi à relever par jour et une sensibilisation aux enjeux environnementaux, vos employé·es vont pouvoir prendre part directement à la responsabilisation de l’entreprise.

Des parties prenantes externes attentives aux engagements sociétaux

Les parties prenantes externes à l’entreprise sont les suivantes : 

  • les fournisseurs ; 
  • les client·es ; 
  • les collectivités territoriales ; 
  • les États ; 
  • les ONG.

En 2021, les entreprises intégrant pleinement leurs parties prenantes externes à leur démarche RSE sont encore rares. Pourtant, les faire participer et dialoguer avec elles permet de comprendre au mieux leurs attentes et de trouver des solutions adaptées.

Pourquoi les parties prenantes sont-elles essentielles dans une démarche RSE ? 

Les recommandations de la norme ISO 26000

La norme ISO 26000, publiée en 2010 après 5 ans de discussions entre de nombreuses parties prenantes internationales, encadre la mise en place d’une démarche RSE. 

Cette norme internationale définit la responsabilité sociétale d’une entreprise sur les impacts qui découlent de ses décisions et ses activités. 

Tout l’enjeu de la norme ISO 26000 est de faire adopter un comportement transparent qui : 

  • respecte les lois et reste compatible avec les normes internationales ; 
  • prend en compte les attentes des parties prenantes ; 
  • œuvre pour un développement durable sur le plan environnemental et du bien-être au travail ; 
  • est intégré dans l’entreprise et mis en place au sein des relations humaines.

Plus qu’un cadre, la norme ISO 26000 propose une feuille de route pour réussir à concevoir une démarche RSE pertinente et qui ne fait pas du greenwashing.

La norme ISO 26000 se découpe en 7 principes qui concernent différents leviers d’action :

  • les droits de l’Homme : droits au travail, discrimination, misogynie, etc ; 
  • les relations et conditions de travail : la protection sociale, la santé et la sécurité, la relation avec l’employeur ;
  • la loyauté des pratiques : lutte contre la corruption, etc ; 
  • la gouvernance de l’organisation ; 
  • la protection du consommateur : protection de leur santé et de leur vie privée ; 
  • la contribution au développement durable : création d’emplois, éducation, etc.

La prise en compte des parties prenantes internes et externes dans les systèmes de management RSE est ainsi clairement recommandée par la norme ISO 26000.

Identifier les attentes pour orienter sa politique RSE

Avant de vous lancer corps et âme dans une démarche RSE, il est fortement conseillé d'identifier les attentes de vos parties prenantes !

Pourquoi ?

Vous avez peut-être déjà une solide vision des priorités environnementales et sociales dans votre entreprise, et c'est tant mieux. N'oubliez pas toutefois qu'il peut s'agir uniquement de votre point de vue personnel (ou de celui de votre entourage professionnel restreint). Salarié·es, actionnaires, fournisseurs, client·es, etc. Vos parties prenantes internes et externes ont sans doute, elles aussi, des besoins insoupçonnés sur les thématiques RSE, et il serait vraiment dommage de passer à côté. Les intégrer à votre démarche vous permettra de co-construire une politique RSE durable et engageante sur le long terme. 

Le meilleur moyen d’identifier ces attentes est de procéder en 3 étapes : 

  1. La réalisation d’un diagnostic RSE : identification des axes de progrès, en fonction de la norme ISO 26 000.
  2. L’évaluation de la perception de vos parties prenantes : pour ce faire, rien de tel qu’un sondage, d’une stratégie de concertation avec les principaux intéressés ou des échanges quotidiens pour connaître leur point de vue.
  3. L’analyse et la prise de décision : grâce au dialogue en amont, vous saurez quels axes d’amélioration suivre et quelles actions mettre en place.

Un dialogue essentiel pour des relations durables

Les bénéfices d'un dialogue sincère et engagé avec ses parties prenantes ?

Sortir d’une logique purement financière pour entrer dans une perspective plus éthique et responsable. Cela aura des conséquences positives directes sur votre entreprise, mais surtout dans les relations avec vos interlocuteurs puisque la dimension sociale est ainsi mise en avant.

Cette prise en compte des parties prenantes vous crée une meilleure réputation auprès de vos collaborateurs mais aussi de vos consommateurs, qui sont de plus en plus en quête de transparence et de responsabilisation des entreprises sur les questions environnementales.

Argument supplémentaire et pas des moindres, l'acceptation des changements liés à votre nouvelle stratégie RSE sera facilitée ! Les parties prenantes ayant été impliquées dans le processus d'élaboration de votre stratégie, elles se sentent concernées et seront ainsi plus enclines à réaliser des actions positives avec vous. Conclusion, les nouvelles mesures RSE ne seront pas perçues comme des contraintes.

Pour établir un dialogue constructif, il y a 7 principes phares à suivre : 

  • Le respect des valeurs du dialogue ;
  • Choisir un facilitateur interne ou externe pour embarquer toutes les parties prenantes ;
  • Prendre en considération les intérêts différents voire divergents ;
  • S’engager à choisir des parties prenantes pertinentes ;
  • Consolider la démarche dans la durée ;
  • Rendre compte des résultats de la démarche aux différentes parties prenantes ;
  • Se donner les moyens de changer.
Collaborateurs discutant d'un projet

Comment inclure ses parties prenantes dans sa stratégie RSE ?

1) Cartographier ses parties prenantes RSE

Les identifier, les lister de manière exhaustive avant de les hiérarchiser permet d’appréhender l’influence de chacun·e sur l’organisation de l’entreprise et les modes de dialogue déjà en place. C’est un état des lieux dont va découler le dialogue sur la démarche RSE à mettre en place. 

Envie d’en apprendre un peu plus sur la manière de cartographier et de vous engager avec vos parties prenantes Ce guide édité par l'Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises (ORSE) vous livre tous les outils et exemples nécessaires !

2) Mener l’enquête et construire une matrice de matérialité

Pour intégrer vos parties prenantes dans votre réflexion, vous pouvez également vous prêter à l'exercice de la matrice de matérialité pour bien identifier les enjeux de votre stratégie RSE. Plus visuel que la cartographie, cet outil est très parlant et permet de passer de la théorie à la pratique.

Le but de cette analyse de matérialité est de hiérarchiser les enjeux économiques, financiers, sociétaux et environnementaux en fonction des attentes principales des parties prenantes et des objectifs de l’entreprise. 

Pour que cette matrice de matérialité soit un outil au service de votre performance, il faut la considérer comme un levier de dialogue plus qu’une simple consultation. La matrice de matérialité est ainsi une étape phare dans la stratégie de mise en place de votre démarche RSE.

Pour faire court, il y a 2 étapes principales à suivre pour construire une matrice de matérialité pertinente : 

  • La définition des enjeux RSE : ils peuvent être prédéfinis en fonction d’un référentiel choisi ou bien déterminés en entretien. 
  • La récolte des notes : chaque partie prenante vote en ligne sur les enjeux RSE qui lui parlent le plus.

Il en ressortira sûrement des attentes dont vous n’avez pas forcément idée !

L'ORSE a également édité un guide pour construire votre matrice de matérialité et aller plus loin dans la compréhension des bénéfices apportés par cette méthode.

3) Sensibiliser et former aux enjeux RSE

Rien ne sert d’intégrer ses parties prenantes dans sa stratégie RSE sans les former également aux questions environnementales !

Les informer sur les enjeux environnementaux et sociaux permet de faire appel à la responsabilité de chaque individu. Quand on a conscience de l’impact de ses actes, on est plus à même de vouloir faire attention et de changer.

Proposer des formations RSE à vos salariés et vos parties prenantes, que ce soit au sein de l’entreprise ou par un organisme extérieur, est un bon moyen pour leur présenter les avantages et les bénéfices que peut apporter une stratégie RSE.

Expliquer les fondements des questions environnementales permet de modifier durablement les pratiques dans chaque service interne ou secteur d'activité, en tenant compte de leurs spécificités. Ainsi, les ingénieur·es suivront des formations sur l’éco-conception tandis que les managers seront davantage concerné·es par le management responsable, et ainsi de suite. 

Cette sensibilisation ne s’arrête pas là. Il est nécessaire de faire des campagnes d’informations au moyen de newsletters ou d’affiches exposées à différents endroits dans les locaux pour souligner l’utilité des éco-gestes au quotidien.

4) Mettre en place des panels de parties prenantes

Pour être sûr d’aller dans la bonne direction avec sa politique RSE, il est intéressant de mettre en place un panel de parties prenantes. Ce dernier va se réunir plusieurs fois durant l’année pour parler des problématiques RSE de votre entreprise.

De grands groupes comme Lafarge ou Areva utilisent cet outil pour avoir des retours sur leurs derniers rapports RSE ou pour récolter les attentes de panélistes internationaux. 

La réunion de ce panel est propice au recueil des conseils, des attentes et des critiques de vos parties prenantes sur les choses déjà mises en place. Grâce à ça, votre stratégie de développement durable s’inscrit dans une quête d’amélioration continue. 

5) Communiquer et faire un suivi sur ses actions

Dernière étape quant à votre stratégie RSE, et pas des moindres : la communication ! Comment informer vos parties prenantes de manière efficace et pertinente ? 

Pour rester dans la démarche de co-construction, il est primordial de rendre des comptes à vos parties prenantes en faisant un suivi de votre démarche RSE en fonction de vos différents KPI. Une communication RSE efficace passe par une segmentation des informations envoyées : chaque groupe de parties prenantes ne recevra pas les mêmes indicateurs par rapport aux attentes exprimées. 

Le tout est de faire en sorte que les parties prenantes se sentent concernées, car c'est ce qui va les pousser à continuer à œuvrer positivement avec vous. Pour cela, n’hésitez pas à communiquer sur l’impact de leur implication dans le cheminement de votre conduite responsable.

Vous pouvez ainsi valoriser les actions positives de chacun·e et encourager à continuer dans ce sens. 

💡 Bon à savoir : Cette communication engagée est aussi un bon moyen pour attirer de nouveaux consommateurs et consommatrices qui auront confiance en la transparence de vos objectifs et l’impact de vos actions !

Vous l'aurez compris, il est donc nécessaire d’inclure ses parties prenantes dans la construction d’une politique RSE afin que cette dernière soit réellement impactante et éthique. Grâce au dialogue ainsi favorisé, vous aurez conscience des attentes de chacun·e et votre politique RSE reposera sur de solides fondations, bien loin du simple greenwashing ou d'un série d'actions inefficaces et déconnectées de la réalité terrain !

un homme souriant avec des lunettes
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