L’article 75 du code de l’environnement publié le 12 juillet 2010 indique que le
bilan carbone des entreprises est obligatoire pour les sociétés de plus de 500 salariés en métropole et 250 dans les DOM-TOM. Si une entreprise ne se plie pas à cette règle de
bilan carbone obligatoire, elle risque une sanction s’élevant à 10 000 €, 20 000 en cas de récidive. Au-delà du respect de la législation, les entreprises ont plusieurs (bonnes !) raisons de réaliser
un bilan carbone.
La première, c’est de permettre à l’ensemble des collaborateurs de prendre conscience de l’importance de leurs émissions de GES. Une fois
le bilan carbone établi, il est plus aisé de piloter la réduction des émissions pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique.
Plus utilitaire,
la deuxième raison est la meilleure appréhension de sa dépendance aux énergies fossiles. Plus elle est importante, plus l’entreprise est susceptible d’encourir des risques économiques graves. En effet, les cours du baril de pétrole sont extrêmement volatils... S’ils s’effondrent en ce moment alors que l’Europe se confine encore, ils pourraient connaître
une importante hausse dans les prochains mois, comme en mai 2020.
La troisième raison, c’est que de plus en plus de décideurs, sous la pression des consommateurs, ont tendance à écarter les fournisseurs et prestataires dont l’empreinte carbone laisse à désirer…
Selon une étude OpinionWay analysant les comportements des consommateurs en France, en Espagne, au Portugal et en Hongrie, la durabilité d’une marque serait plus que jamais un facteur de choix. En effet, 90 % des répondants expliquent attendre plus d'engagement de la part des enseignes.
Alors, rester sur la touche pour s’économiser le prix d’un bilan carbone ? Pas vraiment une bonne idée.